Les technologies numériques sont susceptibles d’évoquer les images d’une industrie non polluante qui offre un grand potentiel de développement. Mais la révolution numérique doit aussi être comprise comme un élément d’un ensemble plus vaste : une économie capitaliste néolibérale qui perpétue le mythe de la croissance infinie dans un monde aux ressources finies, engendre des inégalités sociales et économiques, crée de nouvelles formes d’exclusion et fragilise les écosystèmes.
La conception, la fabrication et la commercialisation des technologies, ainsi que l’utilisation des appareils et leur gestion en fin de vie sont autant de facteurs qui influencent l’empreinte écologique du numérique. Aujourd’hui, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les conséquences environnementales de cette industrie : pollution, risques sanitaires et conflits sociaux générés par l’extraction de métaux rares pour la production des appareils numériques, émissions de gaz à effet de serre lors de la fabrication, de la distribution et de la consommation, rejets toxiques dans les ressources aquifères, etc.
Mais dans le même temps, le numérique offre aussi des solutions accessibles aux communautés marginalisées pour protéger leurs ressources contre l’exploitation illégale et abusive (par exemple, l’utilisation de drones par les peuples indigènes de la forêt amazonienne contre le braconnage et l’exploitation abusive des ressources naturelles).
Présenté en collaboration avec l’Association pour le progrès des communications (APC).
Modératrice :
Shawna Finnegan (APC)
Panélistes :
Leandro Navarro, Pangea (Espagne)
Florencia Roveri, EnREDando et Nodo Tau (Argentine)
Kemly Kamacho, Sula Batsu (Costa Rica)
Pour visionner :
Cette vidéo contient l’interprétation vers le français offerte par la Coop l’Argot.